La 4DX au cinéma : récit d’une expérience
2 Juil 2018 | Parcours 🗺️
« Mon objectif n’est pas d’aller voir un film en particulier mais de vivre l’expérience 4DX »
Je ne suis pas spécialement cinéphile, ce qui m’a amenée au cinéma est bien la promesse d’une expérience. Le prix, les horaires fixes, n’éveillent pas les perspectives les plus réjouissantes chez moi. En revanche je suis prête à tester une nouvelle expérience !
La réservation
Je télécharge l’appli du cinéma (Pathé Gaumont) pour regarder quel(s) film(s) sont diffusés en 4DX à côté de chez moi. Je tombe sur Jurassic World, ça fera le job : mon objectif n’est pas d’aller voir un film en particulier mais de vivre l’expérience 4DX.
Je cherche donc maintenant à réserver et atterri sur la page qui permet de choisir la place en salle (ça c’est une super idée, avoir l’esprit tranquille, savoir que nos places nous attendent). Je suis lost in picto. A la fois 3d et 4dx, je ne sais pas si je réserve pour le film en 3D uniquement ou si cela comprend la 4DX. Un détail qui doit, espérons-le, couler de source pour un habitué. Je dois donc me rendre au cinéma pour en avoir le cœur net.
Là, il faut bien dire qu’il n’y a pas grand monde pour renseigner, à part la personne à l’entrée qui vérifie les billets, et qui m’explique qu’il y a deux séances (une 3D et l’autre 4DX), que le prix pour la 4DX est de 20 et quelques euros, que la prochaine est à 19h45. Retour chez moi, j’effectue la réservation pour le bon horaire et, je l’espère, la séance en 4DX. Car c’est toujours aussi mystérieux pour moi dans l’application ces pictos 3d et 4dx.
Arrivée au cinéma
19h30, arrivée au cinéma. Nous arrivons. Quelques personnes font la queue, les films précédents n’ont pas encore terminé.
Comme il y a peu de personnes, que le mur de pop corn nous appelle, nous en prenons et nous dirigeons vers la caisse qui jouxte l’emplacement des pop-corns. Une personne est là pour encaisser et servir les glaces dans le même temps. Il y a 4/5 personnes devant nous et je me dis que ça va aller vite.. Malheur ! Les glaces c’est compliqué. Il faut faire les boules et la vendeuse/caissière/glacière doit expliquer à chaque client quels sont les toppings (hint: mettre une pancarte quelque part pour ceux qui savent lire).
Je me dis que parmi les gens qui sont devant nous ils ne vont pas tous prendre de la glace. Ben si. Avec des toppings. Quand il n’y a plus que 2 personnes devant nous, la vendeuse nous indique qu’on peut aller à n’importe quelle caisse en fait si on ne prend pas de glace… Sympa ! Sauf que maintenant il y a foule un peu partout et le temps d’aller à l’autre caisse ouverte, c’est un coup à voir arriver un car de japonais en caisse avant nous.
On persiste, on attend, on paye en 10 secondes et nous revoilà dans la queue, à devoir de nouveau attendre. Du coup c’est varié toutes ces queues. On a dépassé l’heure de la séance mais le film d’avant n’est pas terminé (en tout cas on ne peut toujours pas rentrer).
Vérification du billet
Quelques minutes supplémentaires, et nous arrivons à la vérification des tickets. Mon ticket est électronique vu qu’il a été acheté via l’application. Dans les cinémas il fait sombre. C’est chic et cosy, mais pour la vérification du ticket c’est une autre histoire. Le monsieur de l’entrée (le fameux!) n’arrive pas à scanner nos billets électroniques. Oui parce qu’il n’a rien pour éclairer les écrans. « Trop sombre, augmentez la luminosité ». La QUOI ? Je pense aux personnes qui n'ont pas trop l'habitude de changer ces paramètres.
Pourquoi l’appli ne gère-t-elle pas la luminosité de l’écran lorsqu’il fait sombre et qu’on affiche le ticket, comme peut le faire la SNCF avec l’application OuiSNCF.
Une fois les tickets scannés, nous revoilà à faire la queue pour notre salle. Toutes ces queues…
Quelques minutes à patienter puis on nous indique qu’on peut rentrer dans la salle. Youhoooo ! On s’installe, il n’y a pas de ceinture, ça ne va pas être très mouvant cette histoire mais les fauteuils sont quand même très chouettes, très confortables et maintenant qu’on y est, j’ai hâte de vivre ma première expérience 4DX!
Expérience 4DX
On passe les pubs traditionnelles, puis, juste avant le film, une bande annonce promouvant la 4DX, une scène de course poursuite ambiance Taxi, avec le personnage principal dans un des fauteuils du cinéma, et nos propres fauteuils commencent à bouger. Les mouvements suivent la caméra mais pas forcément ce que vit le personnage à l'écran.
On reste spectateur, comme si on était réalisateur mais sans être vraiment dedans. C'est de la première personne à la troisième personne. Mais peut-être que ça sera différent avec Jurassic World, je croise les doigts !
Avant de partir dans les éléments hors du commun, la 3D n’apporte pas grand chose au film malheureusement. Pas sûre qu’il ait été conçu à cet effet, c’est ballot.
Le vent : ce sont des ventilateurs au plafond qui produisent le vent. Il y a un diffuseur aussi de chaque coté de la tête, qui fait pshiitt et envoie du vent, notamment utilisé pour imiter les tirs de balle (si un jour vous entendez une balle qui fait pshiit, appelez-moi)
Marrant ce vent froid du Costa Rica. Ok ce sont des iles, ok c’est la mer.. Mais moi j’étais gelée, ambiance documentaire sur la banquise. Je n’étais pas sur une île en Amérique Centrale, plutôt au Groenland à observer des pingouins (astuce : amenez une couverture, les habitués en avaient une). Ce détail thermique mis à part, il faut quand même dire que le mix vent+embrunts me donnaient l’impression d’être sur le bateau. Et puis c’est vrai qu’il fait froid sur un bateau en pleine nuit, cela faisait sens pour cette scène, moins quand on est en plein jour en plein soleil.
Les embruns / la pluie : la brumisation vient du fauteuil devant soi. On n’est pas aspergé d’eau (tant mieux), ça bruine. C’est certainement l’effet le mieux réussi.
L’odeur : aucune (ou alors nous n’avons aucun odorat), j’étais très déçue car la question de l’odeur m’intéressait particulièrement.
Les vibrations : j’attendais beaucoup de la vibration des pas de dinosaures. Oui ça vibre mais la vibration n’est pas très réaliste. Ça vibrote. Pour un dinosaure de plusieurs tonnes il manque le pas alourdi par le poids.
La fumée/brume : ça c’était le plus ridicule (avec les petites tapes dans le dos que nous verrons après) : 2 sorties de chaque côté de la scène envoyaient de la fumée. Ça donnait l’impression que le premier rang vapotait. C’était plutôt drôle ces petits nuages pour simuler un incendie ou une explosion, mais on n’était plus du tout en immersion dans le film. C’était tellement bizarre qu’on se demandait ce que c’était supposé représenter alors que l’action se déroulait sous nos yeux.
Les éclairs : si la lumière s’allume dans la salle, pas de panique : c’est ce qui est supposé représenter les éclairs.
Les coups, roulades, bagarres : difficile à reproduire (on ne va pas nous faire faire une roulade dans le fauteuil certes), mais on pourrait très bien se passer des pitchenettes qu’on sent dans le dos. Associées au pshiiit des « soufflements des balles », c’est franchement ridicule. La scène d’action se transforme en playmobil playground, on n’est plus dans le film car il y a ces bruits et sensations pas très appropriés et les sensations physiques sont ridicules.
NB. Il est possible d’appuyer sur un bouton afin de faire cesser les effets et voir le film sans mouvement.
Finalement je reste avec l’effet de la bande annonce 4DX vue avant le film. L’impression de ne pas être le personnage mais la caméra qui filme le personnage. Cela me place encore plus en dehors de l’action.
- Fluidité du parcours 40% 40%
- Accueil 50% 50%
- La séance 4DX 30% 30%
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